A Villers-la-Vigne, beaucoup d'entre nous ont déjà contracté le virus de la sécatite aigüe dont on ne guérit jamais entièrement. Les symptômes, on les connaît: sensation de bien-être, goût pour l'amitié et le partage, et une étrange accoutumance à la présence dans un petit clos que nous connaissons bien.
Mais jamais nous n'avions été contraints au confinement. Cette fois, en accord avec les directives gouvernementales, les décideurs de notre petite Confrérie ont joué la carte de la prudence et estimé préférable de ne pas se réunir ce matin-là.
Seuls les irréductibles du groupe viti, résistant encore et toujours à l'envahisseur et que décidément rien ne saurait arrêter, se sont mobilisés pour notre noble cause et ont effectué une séance de taille, toutes précautions étant de mise.
Il se murmure que le plus protégé d'entre nous aurait attrapé ce fichu virus et que, depuis, c'est le virus qui est en quarantaine pour quatorze jours. Une équipe de scientifiques de très haut niveau a été diligentée pour vérifier ces allégations.
Selon une étude récente publiée par les chercheurs de l'Université de Berkeley, le meilleur antidote contre ce mal qui circule actuellement est le vin de Villers-la-Vigne, et uniquement celui-là. Sous réserve, bien entendu, de le déguster avec sagesse.
Voilà qui tombe bien: quelques flacons, planqués en d'autres temps par on ne sait qui et Dieu sait où, se sont rappelés à notre bon souvenir. C'est donc pour motifs essentiellement médicaux qu'il nous faut en déboucher, dans l'attente de jours meilleurs.
Philippe Bon vin, bonne chère, chassent la médecine en l'air. Proverbe franc-comtois