Il faisait beau ce matin, mais la pluie était tombée toute la nuit, arrosant copieusement le vignoble.
La végétation avait admirablement poussé sous une chaleur humide, nous rappelant à qui l'avait oublié un peu trop vite que la vigne est une liane. La conduire…pas si simple de conduire une rebelle.
Enlever les entrecoeurs, écimer et palisser les 19 lignes. Trois petites heures suffirent pourtant.
Mais le long du mur de la plaine, à l'abri des vents sèchants et le sol détrempé par les trombes d'eau des jours précédents…là dans le fond de la classe…près du chauffage…là où les cancres…les chancres s'épanouissent…quelques grappes atteintes d'Oïdium et quelques dizaines de feuilles atteintes de cette infernale maladie cryptogamique ont sonné le tocsin.
Alerte. Eliminer impitoyablement tout ce qui est contaminé et les évacuer loin du vignoble, essayer de ne pas contaminer le reste…mission pour le moins délicate…pourvu que ce soit possible de la stopper.
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Rendez-vous est pris pour pulvériser le vignoble afin de le protéger de tout nouveau foyer.
Mais l'année est difficile pour tous les vignerons et la coulure et le millerandage obtenus suite aux pluies incessantes lors de la floraison ont eu raison de nos grappes fermées et complètes. Le nombre de raisins non fécondés est important et les grappes sont fort clairsemées.
Puis Marianne arrive avec un buffet froid inattendu, pour fêter la Fête Nationale belge et son retour parmi nous.(voir photo)
Quel miracle ce vignoble. Et que de surprises. Bonnes et mauvaises.
Les prochaines semaines seront cruciales.
Pourvu qu'il fasse sec, beau et un peu venteux.
Rêve, désirs ou réalité ?
La vendange 2016 nous le dira.
Et d'ici là, buvons le millésime 2015 où la qualité et la quantité furent au rendez-vous.(voir photo)