Depuis 2008, notre petit vignoble villersois a fait par étape le choix d’une méthode culturale respectant la biodiversité de ce lieu séculaire.
Le clos cistercien, qui abrite nos 1034 pieds de Regent, Phoenix et Muscaris, compte une centaine d’espèces végétales différentes qui maintient en équilibre ce biotope naturel.
Le bois de Garenne, jouxtant le clos, héberge oiseaux et chauve-souris qui assurent naturellement la gestion des populations d’insectes et rongeurs nuisibles.
La biodiversité se manifeste donc au vignoble en grande partie à travers le développement des services écosystémiques comme le maintien d'un sol fertile pour la production de raisin, la transformation de la matière organique et la régulation des ravageurs des cultures par leurs prédateurs naturels.
Sans le revendiquer à travers une certification quelconque, l’équipe ViTi du vignoble s’est imposé un cahier de charge stricte, travaillant le sol exclusivement avec des amendements et engrais organiques, des purins et décoctions de plante «maison», tout en compostant toute matière végétale taillée ou récoltée dans l’enceinte du clos.
Les semis d’engrais vert comme apport d’azote lent, l’algue lithothamne comme anti-botrytis naturel ou le bicarbonate de soude comme anti-fongique sont déjà utilisés depuis plusieurs années afin de maintenir en permanence un état sanitaire de qualité.
Dans ce même esprit, 2019 voit le vignoble faire un nouveau pas en s’orientant assez naturellement vers la Biodynamie.
Et pour qu’une agriculture (ou viticulture en ce qui nous concerne!) soit durable, le sol doit être l’objet de soins attentifs.
Il ne s’agit pas uniquement de le respecter, il faut le vivifier, le régénérer et le développer. La vigne élabore, par le miracle quotidien de la photosynthèse grâce à l’activité solaire et aux forces formatrices de l’univers, la substance vivante à partir du règne minéral.
Ceci se réalise à partir du CO2 et de l’azote issus de l’atmosphère et de l’eau. C’est la plante qui vivifie le sol par ses sécrétions racinaires (rhizosphère) et cette activité permet d’accroître le niveau humique (humus microbien) si la vie du sol est bien orientée.
Il est important de répéter que l’agriculture biodynamique ne peut s’ouvrir à de nouvelles relations entre la Terre et le Cosmos par l’intermédiaire de la plante, que si elle s’appuie préalablement sur une gestion agronomique et biologique correcte.
Alors si nous travaillions déjà au vignoble en appliquant cette règle fondamentale et en respectant au mieux les cycles lunaires, nous y ajouterons les préparations biodynamiques comme la bouse de corne de vache (500P), la silice de corne (501) suivant un rythme et l’emploi d’un calendrier précis.
D’autres produits stimulants ou régulateurs rentrent également en jeu comme les huiles essentielles de valériane et de pépins de pamplemousse, tisane de thé de compost utilisés tous à dose homéopathique.
Hasard du calendrier, cette pleine lune d’avril donne le signal idéal de départ de cette nouvelle voie avec la première pulvérisation de la préparation 500P ce jeudi 18 avril à 20h00.
Longue vie au vignoble et en route vers de nouvelles aventures!