Comme ça a poussé! J'ai beau me dire que ma dernière apparition au vignoble date un peu, la réalité est sous nos yeux: parmi les feuillages fournis, les grappes naissantes sont nombreuses et prometteuses: jugez-en par vous-mêmes.
Point n'est besoin d'aller chercher loin les raisons de cette explosion végétale: des températures tutoyant sans complexe les presque trente degrés courant mai, venues après les précipitations d'usage, voilà qui explique une telle luxuriance. D'ailleurs, quelqu'un m'a dit que la date des vendanges… mais chut! Cent jours, qu'il disait…
Pour l'heure, les sarments partant dans tous les sens, il devient urgent de les remettre dans le droit chemin, c'est à dire en les deux fils palisseurs, deux fils parallèles espacés de quelques centimètres, et qui courent tout au long de chaque rangée.
Il faut déployer des ruses de Sioux pour apercevoir les confrères derrière les barrières vertes que constitue chaque rangée. Mais mon brave Nikon et moi, impitoyables, allons les débusquer un par un.
L'herbe aussi a poussé entre les rangs. Il nous faut la couper. Notre bonne vieille tondeuse ayant exprimé le voeu d'une retraite bien méritée, voici celle qui prendra la relève. C'est Zoltan qui s'y colle. La force héritée du peuple magyar maîtrisant les forces de la nature: je reste sans voix.
Encore quelques images familières, illustrations de ce qu'est une bien jolie matinée passée au vignoble:
Ah, oui! J'oubliais: quelques nouvelles de notre mini-vignoble dit "conservatoire". Voici où il se trouvera:
Les premiers cépages y ont été plantés. Creuser les trous destinés à les accueillir ne fut guère aisé: passé les vingt premiers centimètres de terre, le marteau-piqueur eut été plus approprié que nos modestes outils pour venir à bout des pierres qui servent probablement à consolider les fondations du mur. Bah! On en a vu d'autres! Et puis, ça donnera un petit goût minéral au raisin que les visiteurs attardés cueilleront furtivement avant de rattraper le groupe…
Allez, un p'tit apéro comme on les aime, point d'orgue d'une matinée de travail après le partage des efforts.
Combien étions nous ce matin-là? C'est simple: pour le savoir, cliquez donc ici 🙂
Philippe On voit le corps dans le miroir, et l'esprit dans le vin. Proverbe danois