Comme le temps passe, ma bonne dame! Encore une saison qui s'achève.
Nous vaquons avec fébrilité à nos occupations de fin d'année. Pendant ce temps-là notre vignoble, lui, se laisser glisser sagement vers un repos bien mérité. « Nature, berce-le » disait Rimbaud.
Via un e-mail bien fadé, Jean-Jacques a mobilisé les troupes une dernière fois cette année. Au programme, quelques travaux d'automne: nettoyage des murs, tonte de l'herbe dans la plaine, débroussaillage des terrasses, et couverture les bacs à compost. Et puis, tant qu'on y sera, boire un coup.
Les températures venant à fraîchir, de plus en plus de vignerons apprécient la chaleur des couettes à l'approche de l'hiver. Mais tout de même, les plus irréductibles étaient là: s'il n'en reste qu'un, je serai parmi eux! Voyons cela.
Tandis que Xavier s'explique avec la débroussailleuse, voilà les plus équilibrés d'entre nous juchés sur des échelles, en lutte acharnée avec la végétation envahissante, dont le broyeur à végétaux ne fera qu'une bouchée.
Cette fois, ça ne rigole plus! L'enthousiasme et l'énergie de nos amazones de la vigne font hennir de joie notre chef de culture. Heureusement, André eut la bonne idée de passer par là et brandit le sabre et le goupillon pour canaliser cette énergie et recadrer les débats.
Un p'tit apéro, le dernier de l'année. Mmmm… regardez-moi ça!
Plus rien ne se passera au vignoble jusqu'en mars. D'ici là ce sont nos valeurs, que nous portons haut et fort, qui prendront le quart. Elle est pas belle, la vie?
Philippe Le temps mûrit les vignes. Proverbe espagnol