Le mois de Juillet de cette année 2011 comprend 5 vendredis, 5 samedis et 5 dimanches.
En fait ça arrive, dès qu’un mois de 31 jours commence un vendredi, c’est-à-dire plus souvent qu’on ne le pense…
Nous en avons profité pour ouvrir le vignoble un dimanche matin pour permettre, quelques fois dans l’année viticole, à d’autres bénévoles empêchés les samedis matin de venir se défouler, s’éclater, s’équilibrer, se ressourcer, se relaxer, se trouver, se retrouver, rencontrer, travailler, échanger, parler, écouter.
Sur la route de Villers, les blés semblent presque mûrs en ce début juillet et les fleurs des champs sont partout, du champ à la table et de la table au chant. C’est que les moissons seront bien hâtives cette année.
Vous avez bien lu…un vrai Dimanche à la Campagne commencé dans la fraîcheur du matin pour se terminer dans la chaleur du midi. Tout droit sorti du film de Bertrand Tavernier, les acteurs et actrices de ce matin se bousculent, se frôlent, paressent puis papotent. Entre certains épris d’ordre bienvenu et d’autres aux idées anticonformistes du meilleur aloi, les idées s’échangent à chaque petit coin de bonheur que le Clos nous offre.
Un vrai p’tit coin d’Giverny contre un coin d’paradis, nous ne perdions pas au change pardi !
Le travail n’est pas lourd ce matin pour la bonne quinzaine de candidats au bonheur. Tous et toutes l’ont bien compris. Entre écimage et palissage, la besogne est bien vite partagée. Les plus grands s’occuperont du haut de la vigne et les moins longs bichonneront les sarments rebelles.
Puis il y a ces entre-cœurs, ces gourmands qui poussent au pied de la feuille principale, que nous voulons parfois retirer afin d'aérer les grappes. Nous pratiquons alors sans le savoir…le rebiolage, opération consistant à supprimer les entre-cœurs ou rebiots …
La glande envahit le vignoble…une certaine flemme bienvenue naturellement associée à un certains désir d’évasion après une semaine de travail ou de tracas…Souvenez-vous, déjà en 1963, Steve McQueen nous jouait ce phénomène bien connu…dans « La Glande Évasion ».
Après les chiens et les chevaux, voici que certaines vigneronnes parlent maintenant à l’oreille des fleurs…
D’autres encore à celles des feuilles…
Et comme dans le dernier single de Johnny Hallyday, joile balade blues, « la douceur de vivre » était au rendez-vous du dimanche midi mais ça vous l’aviez déjà compris… :
Suis mes pas, mais pas trop loin, suis, qu'est-ce que je suis ? Essuie tes larmes, ton chagrin, oui, suis dans ta douceur ce chemin.
Dimanche prochain, nous embouteillons notre cuvée 2010 et pourtant déjà, nous pensons à la récolte 2011.
Les grands millésimes sont toujours le produit du génie du terroir et de la pertinence du climat, qui assure ou non le bon déroulement du cycle végétatif de la vigne. Enfin, ils dépendent du travail du viticulteur, de taille à la mise en bouteille, en passant , heure suprême, par la vinification, exercice délicat où la science et la technique permettent de plus en plus de faire le vin dont le vigneron a le projet.
En tous cas, pas de vendanges somptueuses sans un soleil royal en août et surtout en septembre, quand il oblige les coupeurs à porter des chapeaux de paille.
Si tu te souviens bien, il existe cinq bonnes raisons de boire du vin L’arrivée d’un hôte, la soif présente et à venir, le bon goût du vin et n’importe quelle autre raison. Proverbe latin